Trains directs Le Mée – Paris

 

Le projet, réel ou inventé, d’un train direct partant du Mée, existe depuis 20 ans.
Les promoteurs qui ont vendu les premiers logements dans le quartier, annonçaient déjà la gare et les directs.

Nous savons ce qu’il en est aujourd’hui.

Pourquoi ne pas faire en sorte que cela devienne réalité ? C’est l'un des objectifs de ABC.

En effet les trains directs permettraient de réduire le trafic autour de la gare de Melun.

Des sondages ont été effectués en juin (à Melun) et en septembre 2000 (au Mée) auprès des usagers du train afin de déterminer le taux des personnes intéressées par un direct éventuel Le Mée / Paris et les raisons de cet intérêt.

Ces sondages mettent en évidence que de nombreuses personnes qui prennent un direct à Melun viennent des communes avoisinantes en voiture, s’y font déposer ou prennent les bus.

La situation géographique de la gare de Melun (diamétralement opposée aux zones d’activités de la région melunaise) et les difficultés pour se garer occasionnent un grand nombre d’allers et retours, qui gonfle inutilement le trafic sur l’avenue Thiers.

Il faut donc que les habitants des communes du nord ouest de Melun ( (Mée, Cesson, Vert St Denis, Boissise …), près de 40000 personnes, aient la possibilité de prendre un train direct ailleurs.

La gare du Mée sur Seine possède les équipements nécessaires pour recevoir l’afflux de passagers et de véhicules qu’engendreraient la mise en place de directs le Mée/Paris.

ABC soutenue par la Fédération des Usagers du Transport (FUT) a rencontré le directeur de la SNCF des secteurs Réseau Sud Est pour demander qu’une étude de faisabilité soit effectuée. Ils espèrent obtenir des entretiens avec les responsables RER D et Transports Parisiens puis avec les élus du canton pour un rapport complet.

Le dossier de l’ABC complète l’étude réalisée par le SIEP sur les transports dans la région melunaise. Etude qui fait très nettement apparaître la nécessité de donner à la gare du Mée un rôle d’intérêt régional.

Les élus du canton n’étant pas opposés à cette proposition (certaines lettres l’ont expressément confirmé et le principe en a été voté dans le Plan d’Urbanisation du canton).

L’utilité des directs le Mée /Paris ayant été démontrée qu’est ce empêche la réalisation ?

Hors les aspects politiques et les querelles des communes, les arguments opposés par la SNCF sont essentiellement techniques et empiriques. Aucune étude sérieuse de faisabilité n’ayant été faite.

Principaux arguments opposés au projet des trains directs et les réponses de ABC:

Argument contre :

- Le direct est déjà bondé à Melun, il risque d’être " impraticable " au Mée. Les passagers ne pourront pas être assis.

Réponse ABC :

Il est possible avec les locomotives actuelles (classiques ou automoteurs) de rajouter de 2 à 4 wagons par rame, Les quais de la gare du Mée et de Paris Gare de Lyon sont suffisamment longs pour accepter des trains rallongés.

Argument contre :

Le rajout de wagons nécessiterait l’emploi d’un agent de locomotion supplémentaire si le train n’est pas autotracté (moteur dans chaque wagon)

Réponse ABC :

Pour ces trains, non autotractés, si la SNCF ne veut pas créer d’emploi, une sécurité optimale de contrôle est quand même possible, la gare du Mée, en ligne droite, permet l’installation d’un contrôle télévisé (comme dans les stations RER de Paris) grâce auquel un seul agent de conduite est nécessaire.

Argument contre :

L’arrêt au Mée créerait un retard sur les horaires avec un risque pour la sécurité, alors qu’une marge de 2 minutes minimum doit être respectée entre chaque train.

Réponse ABC :

Les trains directs au départ de Melun, aux heures de pointe, sont espacés de 10 minutes avec les trains de marchandises, la circulation sur les voies est en effet très dense.

Mais l’arrêt au Mée, le train n’étant pas encore à pleine vitesse à ce moment là (puisqu’il vient de passer le pont au ralenti), ne prendrait que 7 minutes maximum, temps qui peut largement être rattrapé sur la distance jusqu’à Paris. Pour preuve, régulièrement, un train direct démarrant avec du retard à Melun arrive quand même à l’heure à Paris.

En comptant au plus large, la marge de 2 minutes entre les trains pourrait être respectée.

Par conséquent, un arrêt supplémentaire du direct au Mée ne supposerait aucun aménagement des horaires.

Argument contre :

Dans le sens Paris-Melun, le rattrapage du temps n’est pas possible, la distance étant trop courte entre Le Mée et Melun pour rattraper 7 minutes de retard.

Réponse ABC :

Il serait possible que le train prenne de l’avance entre Paris et Le Mée.

De toute façon, lors des vacances, la SNCF est capable de rajouter des départs de train à Paris, sans créer de retards insurmontables et en évitant les accidents.

Argument contre :

Le nombre de voies n’est pas suffisant

Réponse ABC :

Le passage de TGV qui avait justifié l’arrêt des trains omnibus jusqu’à Combs la Ville puis direct jusqu’à Paris, n’existe plus, puisque les TGV ont une ligne à part qui rejoint nos lignes au niveau de Villeneuve Saint Georges, gare où le nombre de voies est considérable.

A l’heure actuelle, l’arrêt du direct au Mée ne nécessiterait pas l’ouverture d’une voie supplémentaire.

Argument contre :

Des passagers montant au Mée ne vont pas jusqu’à Paris (ce sont les1 % non intéressés par ce projet)

Réponse ABC :

Ces personnes ne seront pas lésées puisque les omnibus continueront de circuler normalement.

Argument contre :

Les trains directs arrivent à Paris en surface et non en sous-sol. Pour redescendre au RER, il faut minimum 10 minutes

Réponse ABC :

Grâce aux locomotives supplémentaires, les personnes qui doivent redescendre au RER pourront se mettre en tête de train, trouver de la place assise et mettre seulement 5 minutes pour redescendre, ce qui fait tout de même, dans le pire des cas, environ 15 minutes de gagnées par rapport à l’omnibus, soit 30 minutes par jour, 2h30 par semaine, 10h par mois, 120 h par an. C’est appréciable.

De plus, les personnes qui travaillent à côté de la gare de Lyon et qui montent dans le train au Mée sont actuellement obligées de remonter jusqu’à la surface. Avec un direct, elles gagneraient également du temps.

Un maximum de personnes seraient donc satisfaites, le trafic aux alentours de la gare de Melun serait allégé ainsi que les parkings (payants au demeurant), sans léser les passagers qui descendent du train avant Paris (elles continueront à prendre le train comme à l’heure actuelle).

En outre, les parkings au Mée sont gratuits, nombreux et à 80 % vides, à n’importe quelle heure de la journée. Ils pourraient être mieux exploités.

L’ABC vient également d’apprendre que les espaces verts au pied de Circé appartiennent en fait à la SNCF et qu’elle est libre d’en faire ce qu’elle veut. A l’origine il était prévu d’en faire des parkings. Faute de budget, et puisque le parking déjà existant à côté de la gare est surdimensionné, elle en a fait des pelouses. En rajoutant quelques parkings sur ces terrains, le stationnement des véhicules des usagers du direct serait d’autant plus facilité, sans compter que cela permettrait aux habitants de Circé de se garer plus facilement pour la nuit et le week-end.

Ces dispositions favoriseraient le commerce et l'animation de l'allée de la gare. En effet, les passagers, garés au Mée, pourraient, avant de rentrer chez eux, faire leurs  courses avec plus de commodités dès la descente du train.

Avec l’adoption de cette solution, le trafic près de la gare de Melun serait allégé.

Si la Ville de Melun réorganise par ailleurs son trafic de bus pour les habitants de Melun Nord, Dammarie et la Rochette, et créé des horaires supplémentaires (au-delà de 20h) le trafic près de la gare de Melun (moins de voiture, plus de transport en commun) devrait devenir acceptable.

De toutes façons, la Ville de Melun va se trouver confrontée rapidement à ce problème de trafic compte tenu des projets d'extension de son Plan d’Occupation des Sols (POS) à Melun Nord, et devra agir vite.