Edito

 

1- La nécessité de protéger la nature

2- Les difficultés des élus à réaliser cette mission

3- La nécessité d'associations de défense pour:

        * défendre les intérêts locaux

        * apporter un autre point de vue

        * proposer d'autres solutions

 


 

1- La nécessité de protéger la nature

Il ne se passe guère de jour sans que les médias nous apportent l'information d'une nouvelle atteinte à la nature.

Ce sont des forêts qui meurent lentement des suites des pluies acides, 

Ce sont des bois qui disparaissent pour y construire des routes, des autoroutes ou des lignes de chemin de fer,

Ce sont des régions entières rendues inhabitables par des contaminations nucléaires,

Ce sont des rivières empoisonnées pour des années,

Ici on respire un air pollué par l'émission des gaz d'échappement,

Là on ne peut plus boire l'eau des sources locales polluées par les pesticides et autres engrais.

Les exemples sont innombrables.

La nature est en danger, faune et flore; C'est une évidence, les populations aussi.

Par un effet "boule de neige" La concentration des moyens de production est toujours plus grande et conduit à des aberrations en termes d'aménagement du territoire, de partage des richesses, de gaspillages écologiques.

Est-il normal par exemple de sacrifier les meilleures terres agricoles de l'Ile de France pour y construire des entrepôts et de laisser des terres plus pauvres dans d'autres régions à l'abandon ?

Il est devenu vital d'intègrer la dimension écologique dans tous les projets de construction et de production.

Il serait faux de dire qu'il n'existe pas de législation visant à réglementer l'aménagement du territoire et la réalisation de grands projets nationaux.

Les principaux textes sont la loi d'orientation sur l'aménagement et le développement du territoire  ainsi que la loi du 30 décembre 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie.

Cependant leur application se heurte à des impératifs économiques, à des contingences politiques et à des lourdeurs administratives qui les rendent lettre morte et les élus locaux sont dans la quasi impossibilité de gérer les projets relatifs à leurs régions.

2- Les difficultés des élus à réaliser cette mission

Les difficultés que rencontrent les élus locaux pour faire aboutir des projets importants sont de nature législatives, politiques, économiques.

1 - Légalement c'est l'Etat qui élabore le schéma national d'aménagement et de développement du territoire. Ce document fixe les principes qui régissent l'implantation des grandes infrastructures de transport et les grands équipements et services collectifs d'intérêt général

Les plans régionaux doivent être conformes à ces principes et prendre en compte les projets nationaux.

Un projet local qui n'intègre pas les projets nationaux est refusé par les préfets

2- politiquement ils sont souvent (sinon toujours) liés par des influences ou des alliances politiques qui les entraînent vers des choix dictés par le positionnement de leur famille politique.

Or les instances susceptibles d'intervenir dans la décision sont nombreuses (région, département, communes limitrophes, district, départements, syndicats intercommunaux ), et les possibilités de blocage sont importantes.

Par ailleurs les hommes politiques se livrent entre eux à des luttes d'influence et de pouvoir qui ne sont pas toujours dictées par l'intérêt du plus grand nombre.

3- Économiquement ils doivent trouver les finances pour réaliser leurs projets, or c'est souvent vers l'Etat qu'ils doivent se tourner pour trouver les fonds nécessaires à la réalisation de leurs projets.

En résumé l'Etat à tout pouvoir dans l'aménagement du territoire y compris sur des projets à caractère régiona, notamment en Ile de France où le SDRIF est de compétence nationale.

Si les élus locaux sont désarmés face aux décisions gouvernementales que reste t-il comme moyen pour empêcher la réalisation d'un projet non souhaité localement?

Il reste les associations

3- La nécessité d'associations de défense

Les associations constituent un cadre légal au sein duquel les citoyens peuvent s'exprimer et tenter de peser sur des décisions qui influent directement sur leur cadre de vie.

Elles ont un objet précis, parfois limité dans le temps et l'espace, de ce fait elles ont sur le sujet qui les intéresse une connaissance pointue.

Leur maîtrise du sujet, font que les associations sont souvent en mesure d'apporter un regard nouveau (en tout cas différent) et actualisé sur le problème posé ainsi que des solutions originales plus conformes aux souhaits des populations locales.

Elles peuvent exercer un contre pouvoir qui évite que les élus, souvent tentés par la solution facile et/ou spectaculaire, choisissent un projet peu pertinent et ne répondant pas aux besoins locaux.

Pour illustrer ce propos, il suffit de considérer le projet d'autoroute C5, inscrit au plan d'aménagement du territoire national de 1976, il reste d'actualité sur des critères vieux de 25 ans.

Il est difficile de faire bouger la machine administrative et politique !